Avant de réserver un billet d’avion pour Delhi (voir quelques conseils à la page « organiser son voyage« ), mieux vaut déjà réfléchir à comment vous allez accéder au Ladakh ?… Car si vous prenez l’avion, il est préférable de faire coïncider le vol international et le vol domestique.
Certains suggèrent de faire escale à Delhi avant de poursuivre son voyage en avion vers le ladakh. Ce n’est pas vraiment ce que nous vous recommandons :
Les vols internationaux sont des vols de nuit qui atterrissent aux premières heures du matin . Les vols domestiques partent au levé du jour pour bénéficier des meilleurs conditions de pression en altitude. Quitte à être fatigué, autant poursuivre le voyage et dormir à l’arrivée à Leh. (C’est ce qui est recommandé de toutes façons pour une meilleur acclimatation à l’ altitude.) Décaler le vol domestique au lendemain revient à faire presque deux nuits blanches.
Car ce n’est pas un voyage anodin qui vous attend depuis la capitale indienne : 1000 kms entre Delhi et Leh, à vol d’oiseau et 3500m d’élévation !
Ces 1000 kms ne sont quasiment que montagnes, culminant à plus de 5000 m d’altitude ! Donc évidemment, les chemins routiers sont beaucoup plus longs que les voies aériennes ! (3-4 jours, grosso modo, par la route, contre 1h en avion).
Voies aériennes :
- Le plus direct est bien sûr le vol Delhi-Leh. Il y a désormais plusieurs voyages par jour sur diverses compagnies, tous les vols ayant lieus le matin car au delà d’une certaine heure, il n’est plus possible d’atterrir ou décoller à 3500m d’altitude : les conditions de pression n’étant pas suffisante pour le portage d’un avion grande ligne.
- Il est aussi possible, pour un coût bien moindre, d’opter pour une montée progressive vers le Ladakh via Srinagar : pour quelques 50 € environ, vous pourrez dégotter un billet Delhi-Srinagar, séjourner une nuit ou deux sur un houseboat (voir nos conseils de séjours sur place) puis emprunter un taxi, privé ou partagé ou un bus pour vous rendre jusqu’au Ladakh ou même directement au Zanskar. Cette solution présente des avantages et des inconvénients :
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- Elle est probablement moins cher et permet une vraie montée progressive (à condition de passer une nuit à Srinagar et une nuit à Kargil). Elle offre aussi la chance de découvrir les merveilles de cette ville de Srinagar, célèbre pour ses houseboat et son marché flottant !
- Les inconvénients sont la situation instable du Kashmir (se renseigner là avant de partir) et le passage du col Zoji La, à ….m d’altitude, qui peut être bloqué à tout moment si les conditions météo ne sont pas favorables. Les risques sont réduits de juin à octobre (après la fonte des neiges et avant l’hiver), sauf en cas de précipitations inhabituelles. (Généralement, la mousson qui arrive aux portes de l’Himalaya mi-juillet, ne franchit pas la barrière montagneuse mais les exceptions sont de plus en plus fréquentes)
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A L’arrivée : Prendre un taxi
On voit souvent, à l’arrivée du petit aéroport de Leh, où flotte déjà un air de toit du monde, les voyageurs se précipiter au comptoir des taxis prépayés (situé à la sortie, en vous retournant, sur votre gauche). Ils suivent naturellement les conseils de tout voyageur averti en Inde… Ceci dit, le Ladakh est quand même très différent du reste de l’Inde, avec ses règles propres et sa culture singulière. Il existe ainsi une union des taxis qui fixe les prix de chaque course. Vous n’êtes évidemment pas à l’abri d’un profiteur ou d’un chauffeur qui ajustera le prix en fonction du nombre de vos bagages mais globalement, vous pouvez leur faire confiance et discuter du prix de la course cordialement avant de monter dans la voiture. Ils tiendront la parole donnée.
Pour vous donner quelques indications, voici les tarifs pour la saison 2017, au départ de l’aéroport et vers les destinations les plus fréquentes
Attention :
- si votre hôtel est situé en haut de Leh, il n’est pas rare que l’on vous charge 100 ou 200 roupies de plus. Ce n’est pas exagéré)
- Le tarif varie selon le type de voiture qui vous transporte (les mini font très bien l’affaire !).
Voies terrestres :
La grande aventure !!! On peut monter jusqu’au Ladakh en bus ou taxi (privé ou voiture partagée) au départ de Dehi. Le transport jusqu’à Manali durera environ 18h en bus, un peu moins en voiture.
A Manali, il faut prévoir un jour et/ou une nuit de repos avant de continuer sur la route Manali-Leh. Rejoindre Leh prendra 18h, dans le meilleur des cas. Contrairement à ce que l’on imagine, on n’est pas moins victime du mal des montagnes en passant par cette route car la montée est très rapide et l’élévation en altitude qui sépare les deux étapes proche de 2000 m, bien loin des 500 m maximum recommandés entre 2 nuits de 1500 et 3000 m et encore plus loin des 300 m maximum recommandés au delà des 3000 m d’altitude…
J’attire votre attention sur la sécurité de ces transports : les cars entre Delhi et Manali sont confortables et ils offrent l’avantage d’avoir deux chauffeurs à leur bord, ce qui est un gage de sécurité sur une route assez large mais qui devient de plus en plus difficile. Si vous prenez un taxi privé, n’oubliez pas que le chauffeur n’est pas un sur-homme et que conduire 15h d’affilées, de surcroit sur ce type de route, est dangereux pour tous. Imposez un temps de repos et revoyez votre temps de trajet à la hausse…
Entre Manali et Leh, c’est encore pire : 18h en voiture dans le meilleur des cas. En une seule traite, c’est une épreuve extrêmement fatigante pour le chauffeur. Il doit s’arrêter régulièrement et dormir plusieurs heures (à Sarchu en général) pour se reposer, même s’il dit que tout va bien. Cela rallongera d’autant le temps de trajet. En bus, la route est plus longue et pénible. Toujours dangereuse et même plus, surtout par temps humide (fréquents glissements de terrain).
Pour repartir du Ladakh et attraper en général un avion au départ de Delhi, il est souvent recommandé de prévoir un jour de sécurité à Delhi en cas de :
- annulation ou retard du vol domestique pour raison météo (c’est relativement fréquent)
- problème de blocage sur la route (fréquent également pour cause d’accident ou de glissement de terrain)
En résumé, accéder au Ladakh ou en repartir est un voyage en soit. Il faut prévoir ce temps dans le projet « voyage » pour faire face à ces impondérables avec le maximum de philosophie ! 😉